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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 11:24

 

 

***** Mon Blog a migré *****


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Urban Trail de Blois - sept. 2011.

 

Mon premier Trail Urbain a été avant tout la découverte d'une variante inattendue et assez surprenante de la course à pied... J'y suis converti car j'ai adoré, et je recherche déjà les prochains.

 

LA COURSE

 

Souvent difficile par les dénivelés et les changements de terrains, donc avec un côté "jeu de course", au gré de l'organisateur, il est finalement plus intéressant, pour moi et aujourd'hui, que les routes et les avenues des courses traditionnelles en ville : c'est super ! Un confrère et ami, pourtant lui même coureur "ultra-minimaliste", s'en était inquiété : "Tu te lances pieds nus là-dessus ?.. Ce n'est pas un trail de montagne, bien sur, mais quand même !...".

 

Eh bien, ma course elle même s'est très bien déroulée (8 km en 56', soit 7'/km, avec les escaliers "Denis Papin" (photo) et la fameuse côte de la "Banque", j'étais finalement satisfait !). Une alternance de bitume, de marches de pierre à monter comme à descendre, d'allées de parcs, et de chemins de bords de fleuve. Après tout cela, rien que de très bonnes, d'excellentes sensations.

 

LES PLAINTES APRES-COURSE 

 

Après l'arrivée, et après aussi les quelques discussions habituelles à propos de mon absence de chaussures, j'ai surtout capté au hasard les conversations des uns et des autres, en rapport avec leurs propres sensations d'après-course. La compilation est très intéressante, enfin, je trouve... déformation professionnelle oblige ! Je me suis efforcé de les analyser, et je crois intéressant d'en rapporter les principales, avec mes réflexions à leur sujet...

 

Inventaire des "plaintes" : les douleurs de cuisses (quadriceps), de mollets et de quelques tendons d'Achille (cela m'a interpellé...), des sensations de type "pubalgies" et adducteurs, quelques lombalgies (ah ?)... Ce sont des évocations que je n'avais pas entendues à ce point après des courses "plates". Donc, question : quelle est l'incidence de ce "tout-terrain", mais sur des revêtements citadins, en majorité très durs et d'une assez riche alternance ?

 

LES CAUSES PROBABLES, ET L'APPORT DU MINIMALISME ?...

 

Après réflexions et analyse, je crois que cela tient à deux facteurs principaux, si je compare ces signes à mes propres sensations: 

 

1 -  la nature stéréotypée et constante de la foulée, très peu variée malgré le terrain très changeant : la chaussure traditionnelle supprimant l'essentiel des sensations de nature de sol, il me semble que cela crée de multiples micro-traumatismes qui aboutissent à des micro-lésions musculo-tendineuses que l'on n'anticipe pas. Je ne voyais pas de différences évidentes de foulées quand ces coureurs passaient du bitume au caillou, de l'asphalte aux pavés... La routine du bitume ?

 

Alors que je ne cessais moi-même, pendant ce temps, d'alterner les appuis, la fréquence et la longueur de ma foulée, etc...sur ce parcours très varié. Au bout du compte, une vitesse pour moi globalement équivalente, mais un travail musculaire et articulaire constamment changeant. C'est à mon sens une explication tout-à-fait logique et démonstrative de nos différences de ressenti au final.

 

2 -  l'absence d'effet de ressort des membres inférieurs comme elle existe lorsque l'on court pieds nus :donc des tensions excessives par absence de relaxation des jambes et du corps entier (j'ai observé ces tensions qui m'ont semblé dans cette course supérieures à celles des coureurs sur le "plat"). J'ai été frappé par ces tensions inouïes que j'ai d'ailleurs indirectement observées chez ces coureurs qui se "massaient" la région cervicale à la buvette ou accoudés aux barrières !!...

 

Leurs chaussures les autorisaient peut-être à descendre les marches deux par deux ou à dévaler les pentes "à fond les ballons", mais je préférais personnellement mon mode court et relax qui m'a surement dispensé des désagréments évoqués plus haut...

 

MAIS AUSSI, C'EST IMPORTANT...

 

Je voudrais terminer par les deux problèmes dont je disais au début qu'ils m'avaient interpellés.

 

D'abord les douleurs de tendons d'Achille : on en connaît les implications parfois extrêmes et si rebelles aux traitements. J'ai vu beaucoup de marches grimpées en mode "jumping", souvent deux par deux, avec des mollets devant à la fois propulser trop vigoureusement et absorber un amorti de chaussure décuplé par l'appui beaucoup plus important : je ne vois pas une autre, ni meilleure explication biomécanique !

 

Pieds nus, amortissant cette grimpée par mes avant-pieds, mes genoux et mes hanches, à aucun moment je n'ai senti la moindre tension au niveau achilléen. C'est d'ailleurs une des principales caractéristiques de la foulée minimaliste ! C'est à mon avis un élément capital dans la prévention des tendinites achilléennes (confirmées d'ailleurs par des coureurs devenus minimalistes, anciens tendinopathes !)

 

Enfin, les douleurs lombaires, et de colonne vertébrale en général. Elles sont la conséquence indirecte de ce qui s'est passé pendant trois quarts d'heure de course et que nous venons de critiquer... Des "talonnages" excessifs sur des reliefs improbables, et ces tensions généralisées à l'ensemble du système musculaire en sont pour moi la cause évidente. J'ai observé aussi des "cambrures de reins" (hyperlordoses lombaires) très excessives, toujours consécutives à des postures inadéquates sur des foulées désadaptées.

 

EN GUISE DE CONCLUSION... A SUIVRE...

 

Plus encore que les courses sur des terrains bien moins inégaux, le Trail Urbain accentue à mon avis les conséquences de ces anomalies de foulées. Il renforce bien en tous cas ma conviction du bienfait de la foulée minimaliste (appuis sur l'avant-pied ou mid-foot, foulée courte, etc...) et sur l'intérêt de la détente générale pour éviter ces tensions parasites, non seulement inutiles, mais préjudiciables au squelette en général, et en plus consommatrices parfaitement inutiles d'énergie !...

 

Je me réjouis doublement de ma première expérience en la matière : un grand bonheur de course et une nouvelle source d'observation biomécaniques (mes deux passions !!...).

 

 

 

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commentaires

D
<br /> Certainement, d'ailleurs c'est l'argument qui fait recommander la pratique du gainage à l'heure actuelle, pour renforcer la tonicité, mais surtout développer cette fameuse proprioception qui permet<br /> d'ajuster en permanence la posture du tronc...<br /> <br /> Mais, ce jour-là, j'ai vu surtout beaucoup de raideur du tronc dans les montées, comme si la tension musculaire (inutile) donnait de l'impulsion !!... non, je préfère être relax !!<br /> <br /> Merci Julien !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> toujours très intéressants tes billets. Surtout quand on s'intéresse un peu à sa posture et ses appuis ;)<br /> <br /> les douleurs lombaires ne sont pas aussi due à des faiblesses au niveau abdos et compagnies, le haut du corps devant beaucoup plus bouger (et être retenu) quand le terrain n'est pas régulier ?<br /> <br /> <br />
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  • : Le blog de Daniel A. Dubois
  • : Mon sport, c'est la COURSE A PIED. J'ai simplement la particularité de COURIR PIEDS NUS. Sur route essentiellement : maintenant en catégorie V3, après les marathons, je cours pour mon plaisir, sur route et en forêt. Et J'ECRIS ! Auteur d'un livre, et chroniqueur web sur différents sites de course à pied : Wanarun.net, U-run.fr, U-trail.com,.. Je mets sur ces sites mes connaissances d'Ostéopathe du Sport au service des internautes coureurs qui me lisent et m'y posent leurs questions !
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