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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 15:54

 

 

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RETROUVEZ-MOI DES MAINTENANT SUR :

 

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                                                      (Jogging International - n° 322 - Août 2011)


Courir pieds nus, à l'occasion d'une épreuve officielle, n'est plus un épiphénomène...


Frédéric Brossard, rédacteur à "Jogging International" et aussi éminent spécialiste - et pratiquant - du minimalisme et de la chaussure qui va avec, nous avait conviés, Christian Harberts et moi, à participer aux 10 km de La Celle-Saint-Cloud organisés comme tous les ans par son Club : pour courir, bien sur, mais aussi présenter à cette occasion le barefoot running.


Une occasion pour se rencontrer entre coureurs : une centaine de pratiquants "classiques", ceux qui courent normalement, avec aux pieds des chaussures de running, et deux autres plus atypiques,... qui n'en portent pas ! Christian est à un an à peine de son début de transition au minimalisme. Moi, bientôt trente ans que j'ai repris la course à pied àprès mon accident, et en "choisissant " de le faire pieds nus...


Une merveilleuse matinée, chaude et ensoleillée, telle que je l'ai vécue : une course de plus pour moi, et un nouveau moment d'échange, de démonstration, d'explication,... Ceux qui me connaissent savent que les deux me passionnent !! On y va.


Chronologie de la course...


Première question à la remise des dossards : "Où allez-vous accrocher la puce, si vous ne portez pas de chaussures ?"... Je sors en souriant mon rouleau de sparadrap : deux tours autour de la cheville : le truc est en place, la dame est rassurée !... "Vous êtes inscrits dans une catégorie particulière ?"... Non,.. euh,  je ne crois pas...en V3, c'est tout ! Je cours comme tout le monde, et ce n'est pas parce que vous voyez mes pieds que... Bon, voilà, c'est fait, le dossard est épinglé, la dame me regarde partir avec des yeux inquiets et un air dubitatif... elle doit prier pour moi, je suis sur...

 

Le speaker me demande de venir au micro annoncer au public ce scoop sans précédent ! (tout au moins le croit-il, alors je démens : les "ultra-minimalistes" ne sont pas nombreux, mais ils courent régulièrement...). Quelques phrases pour parler de ce non-évènement, expliquer que cela n'est ni une opération kamikaze ni un pari de potaches, et surtout donner rendez-vous aux coureurs intéressés par le minimalisme à venir après l'arrivée ! Ce qui rassure l'auditoire, convaincu maintenant que je survivrai !... Le tout immortalisée par mon amie Virginie Batoche, (clin d'oeil au passage à notre toute nouvelle triathlète !!), dans une vidéo :


http://youtu.be/SsVS15lGFlI

 

Un peu d'échauffement... Une dernière annonce bienveillante du speaker avant de partir, au cas où quelqu'un n'aurait pas été au courant que deux aliens étaient venus user leur peau sur le bitume, et sans doute... pour qu'on ne nous marche pas sur les orteils !!... Et c'est le départ, sur le tartan du Stade. Chacun ne pensant plus qu'à soi, je redeviens d'un coup un coureur comme les autres dans la masse des addicts au running !...


On quitte la piste pour attaquer la rue. Eh bien à La Celle-Saint-Cloud, les Dimanche de course à pied, il y a du monde au balcon et surtout sur les trottoirs ! Sympa, les Franciliens ! En vrac, quelques remarques glanées au coin des rues, rapportées comme dans la Tirade du Nez, de Cyrano :

Classique :  "Oh, t'as vu, il court pieds nus !"

Etonné : "Il va aussi vite que les autres !"

Rassurant : "Il n'a pas l'air d'avoir mal..."

Docteur Europe1 : "Il ne doit pas sentir la douleur comme tout le monde, il a une... ah je sais plus comment ils appelent ça..."

Sectaire, limite intolérant : "Je pensais qu'il n'y avait que les Noirs qui couraient pieds nus !"

Show-Biz : "Il est comme... comment il s'appelle déjà, celui qui chante, tu sais il jouait au tennis avant ?"

Angoissé compatissant : "Si jamais il y a un bout de verre, son pied il est foutu !..."

Humanitaire : "Il court pour le sida ou le cancer... Ils font ça souvent pieds nus, je l'ai lu..."

mais surtout, je l'ai gardé pour la fin, car c'est quand même le plus souvent entendu, le plus sympa, le plus encourageant, le plus spontané : "Vas-y, Vas-y, courage !!..." Ben quoi ? Marrant, non, c'est le même que pour les autres coureurs ! Je ne suis donc pas si différent que ça ! Ouf, me voila rassuré !...


Il fait chaud ! Gauche, droite, gauche, droite... Cela n'arrête pas de tourner, c'est sinueux, La Celle ! Cela manque un peu de grands boulevards, mais le parcours est finalement bien sympa, pas ennuyeux du tout (!)... tout comme ses riverains !


Un dernier encouragement venant d'une brave dame, surement de la famille de Madame Dossards... Une question angoissée, en mode Croix-Rouge Française : "Vous allez pouvoir finir, vous êtes sur ?...". Elle avait un portable, pourvu qu'elle n'appelle pas le SAMU...


Le Stade est en vue, un petit tour de piste, la ligne d'arrivée ! Et voilà, le temps de récupérer sa bouteille d'eau, et... Ah non, la matinée n'allait pas se terminer comme cela !


"Des stars", disait Fred dans son article. Peut-être pas à ce point-là quand même... Ni Gala, ni paparazzi, ni séance d'autographes ! Mais malgré tout, je ne suis toujours pas un coureur conventionnel... D'abord, le staff d'organisation : les ciseaux à la main, un monsieur s'approche de moi. Ouf, pas de stress, c'est juste pour couper le sparadrap et récupérer la puce collée à ma cheville... Merci !


A peine le temps de boire un peu, et voilà le speaker, qui tient à rassurer l'assistance : il faut absolument que je dise au micro... comment vont mes pieds ! Une vraie fixation, le reste du bonhomme n'a pas d'importance... J'explique que j'ai plus été gêné par la température que par les aspérités du bitume, mais apparemment, cela n'est pas le centre d'intérêt. Je conclue mon bulletin de santé, podologiquement rassurant, en invitant donc les collègues curieux du minimalisme à venir me retrouver afin d'en parler.


Pas la peine, ils sont déjà là !! Quatre ou cinq coureurs intéressés et manifestement déjà documentés... surement par une certaine presse (clin d'oeil au Professeur)... On convient d'aller se rafraîchir dans le gymnase, où les organisateurs ont installé un super buffet ! Pendant ce trajet, les regards sont toujours braqués sur mes pieds. Et les premières questions aussi! Non, je n'ai pas de douleurs particulières, non les graviers de l'allée ne me font pas mal même après 10 kilomètres de course,...


Ah, mais il y en a aussi à l'intérieur, des curieux du minimalisme ! Alors tout y passe, là c'est plutôt l'inventaire à la Prévert ! Juste un bref extrait :

Les pieds, bien sur : pas de blessures !... 10 km sur du bitume rugeux, beaucoup de virages, le tout en un temps "normal" : les faits sont là, visibles, tout va bien, et je continue à pouvoir marcher pieds nus sans protection,... ni pansements ! 

La corne, où est-elle ? Il n'y en a pas : comment voulez vous voir quelque chose qui s'use en permanence ? Par contre, j'explique les capitons plantaires, ces coussinets très souples et arrondis en regard de chaque relief osseux. Voilà la protection de mon squelette et qui m'empêche d'avoir mal...


Les scpetiques le sont beaucoup moins, les inquiets ne le sont plus et les hésitants, ceux pour qui j'écris tout cela, sont maintenant assez largement convaincus ! Reste à bien tempérer cet enthousiasme en martelant mon slogan habituel ! é-cou-te et pro-gres-si-vi-té !!!


J'explique qu'il m'a fallu plus d'une année pour retrouver, pieds nus, mon niveau de performance antérieur ! Sans blessure ? Oh non, car j'ai tout appris sur le tas ; mes connaissances médicales m'ont certainement évité bien des problèmes, mais je ne connaissais pas encore Ken Bob Saxton, ce qui m'aurait épargné des bobos sans gravité, mais qui ne me rassuraient quand même pas pleinement. C'est de cette expérience dont je tente de faire profiter ceux qui me font le plaisir de vouloir "essayer", pour voir et sentir, au moins !


Je suis une nouvelle fois étonné du niveau d'information de certains (je dirais aussi certaines, car les femmes sont, pour moi, bien plus nombreuses que les hommes - pourquoi ? je ne sais pas, peut être plus "à l'écoute de leur corps", je crois). Comme quoi tout ce qui est écrit, et même dit puisque des médias audio-visuels ont déjà parlé de l'existence du minimalisme, commence à susciter l'intérêt...


La matinée se termine, on a du tout se dire ! Je retourne à ma voiture en compagnie des derniers interlocuteurs. Deux d'entre eux qui avaient ôté leurs chaussures ne les ont pas remises, nous sommes arrivés à deux, nous repartons à quatre... Cela ne fait que 4% des participants ! mais nous avons doublé notre effectif, avec ceux à "temps partiel" !!....


Bilan de cette course et de son environnement : "I'm happy", de quoi me motiver pour continuer à enrichir le débat, à démontrer que le pieds nus / minimalisme n'est pas une folie et qu'on peut, encore une fois, en constatant les faits et en écoutant les raisons, confirmer que le runneur n'est pas juste une machine à foulées...










 

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 19:38

 

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C'est au cours de mes études d'Ostéopathie que j'ai décidé d'abandonner les chaussures de running et de courir pieds nus. Mon objectif était de laisser mon corps subsituer à l'amorti de ces chaussures sa propre gestion du mouvement et de l'activité de course.

 

Après deux ans de transition progressive, je suis parvenu à boucler mon premier 10.000 mètres/piste et mon premier semi-marathon, en courant intégralement pieds nus, dans mes temps qualificatifs antérieurs.

 

Deux ans qui ne me laissent que de bons souvenirs, consarées à acquérir une nouvelle foulée, plus courte et plus rapide, sur l'avant et le médio-pied. Le temps aussi de permettre à ma peau et à mes capitons plantaires de se former au contact du tartan et du bitume.

 

Mon objectif final a été la réalisation du Marathon de Paris 1998, pieds nus bien sur, suivi de plusieurs autres, tous bouclés en moins de quatre heures. Actuellement, je me consacre également à la préparation du trail : je suis encore seul à les courir pieds nus, mais nombre de collègues m'accompagnent en chaussures minimalistes (sans amorti, juste une protection de peau par une semelle fine, à drop zéro).

 

La course pieds nus se développe en France. Sous la houlette de mon ami Christian Harberts, la Section Française de la Barefoot Runners Society a vu le jour le 1er mai 2011. J'ai eu la chance d'y participer, de partager des démonstrations avec des débutants, et d'y réaliser une démonstration de 5 km pieds nus 1a.jpgsur allées et sentiers de gravier.

 

Depuis, les activités se multiplient dans le même esprit : renouvellement de ce type de Journées à Paris avec Christian, mise en place identique par mes soins sur la région Rhône-Alpes, animations en partenariat avec des revendeurs de chaussures minimalistes, etc...

 

Mon objectif n'est pas de "faire des adeptes". Je souhaite simplement permettre à des coureurs de pratiquer leur sport dans des conditions meilleures, natureslles et sans blessures. Courir pieds nus, c'est possible moyennant une transition très progressive et patiente.

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 00:08

 

 

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Courir pieds nus, ou même en chaussures minimalistes, tous les auteurs ayant écrit sur ce sujet sont unanimes : c’est découvrir l’aspect « sensitif » ou, de façon plus précise encore, « sensoriel » de la course à pied.

 

C’est cette autre façon de se livrer à notre activité physique et sportive favorite que je propose d’approfondir et d’expliquer, car beaucoup d’amalgames, générateur d’incompréhension et donc de rejet a priori, sont présents dans ce domaine. Un mode de course qui donne une autre dimension, ni meilleure, ni révolutionnaire, mais simplement différente? à un geste sportif qu’il est dommage d’assimiler de façon réductrice à une simple succession de mouvement automatiques, effectués au métronome, juste réduits à des enregistrements par des instruments électroniques et reportés sur un écran.

 

Je n’ai rien contre cette forme d’analyse de la course à pied, indispensable au coaching et donc aux progrès. Je dis simplement qu’il est dommage de résumer une activité aussi merveilleuse que notre déplacement physiologique accéléré, à des bruits et des courbes, malgré toute leur valeur, sans même sentir ce que notre corps réalise de façon aussi brillante en courant…

 

Surtout que ce corps est naturellement doté d’éléments formidables et performants pour en percevoir les sensations, nous les restituer et nous permettre de les utiliser pour sentir et pour (mieux) faire.

 

Cette sensibilité, c’est archi-connu, se décline à deux niveaux :

-  La sensibilité profonde, celle qui se situe à l’intérieur de notre corps, dont les organes récepteurs se situent pour l’essentiel dans nos muscles, dans leurs tendons et dans les ligaments de nos articulations. Son rôle est de renseigner le système nerveux sur les postures et les mouvements, afin de lui permettre leur ajustement permanent et en temps réel (la fameuse proprioception).

-  La sensibilité superficielle, due à la présence de corpuscules sensoriels dans notre peau et dans le tissu de soutien qui la sépare justement des éléments squelettiques plus profonds. Eux vont renseigner le même système nerveux sur les pressions externes, les facteurs thermiques, tous ces éléments qui permettent également des réactions adaptées à tout moment. C’est elle qui est qualifiée souvent de « sensibilité douloureuse », à tort puis que… elle ne l’est pas forcément et surtout que l’on peut y remédier !

 

Dans le cadre du minimalisme et plus particulièrement de la course pieds nus, la sensibilité profonde sera abordée une autre fois. Je propose de nous pencher plutôt sur cette seconde forme donc, lasensibilité superficielle,  celle qui va nous permettre d’expliquer en quoi le fait de percevoir ces stimulations sensorielles peut modifier notre perception de la course à pied. Et nous permettre aussi d’analyser les motifs d’appréhension et de réticences très souvent rencontrés.

 

On remarque d’emblée qu’au niveau de notre ordinateur cérébral, les mains et les pieds ont tous, avec une prédominance toute relative des premières, une très importante représentation corticale, qui fait de nos quatre extrémités des organes sensoriels extrêmement importants. On peut donc, a priori, percevoir des sensations avec presque autant d’acuité et de précision avec nos pieds qu’avec nos mains !

 

Dès que l’on parle sensibilité, on pense « douleur ». Pourquoi au niveau de nos pieds, alors que l’on n’a pas cette appréhension au niveau des mains ? Parce que depuis le début de notre vie, les mains sont habituées à percevoir le chaud, le très froid, le rugueux, le piquant,… mais surtout parce que la plupart du temps nous voyons le travail qu’elles réalisent, et cela nous rassure et nous permet d’agir malgré la notion de « risque ».

 

Nos pieds, eux, sont très tôt mis à l’écart de ces sensations, par le port des chaussures. En plus de cette absence d’expérience sensorielle, nous ne voyons évidemment jamais ce qui se passe avec précision juste en dessous, lors de leur contact, même si nous visualisons l’ensemble du terrain. Et ceci génère logiquement appréhension, donc tension et crispation musculaire, ce qui augmente encore plus la rigueur du contact !! Donc, c’est très important, plus on agit, plus on redoute, plus on se raidit et plus on aggrave la pression ! Normal que cela fasse mal, non ?…

 

Mes enfants voulaient souvent jouer à trottiner avec moi, spontanément dès que leur très jeune âge le leur avait permis, et ils couraient pieds nus sur les petites routes, non pas surtout par obligation, mais par simple émulation, toute naturelle. Jamais de bobo particulier, parce qu’ils y allaient bien sur en confiance totale, couraient en s’amusant, décontractés… A 25 ans, ma fille notamment a gardé cette façon de courir et a eu d’excellents résultats en athlétisme…

 

En résumé : se mettre soi-même en confiance, en s’efforçant de se décontracter afin de courir « légèrement », non crispé, se convaincre que la douleur n’est pas un passage obligé. Nous pourrons revenir plus en détail sur ces critères techniques. Je conseille assez régulièrement maintenant, sur le terrain, des coureurs désirant spontanément « essayer » et je le fais d’autant plus volontiers que leur démarche est tout à fait spontanée. Il ne s’agit pas, encore une fois de « faire des adeptes », je n’ai aucune vocation de gourou, mais juste d’éviter à ces sportifs, puisque c’est l’objet de leur démarche, de connaître des expériences minimalistes désagréables conduisant inéluctablement à la douleur inutile, voire à la blessure et à l’abandon. Et passer chez eux du « je n’y arriverai jamais, ça doit être trop dur » au « finalement, c’est possible et pas désagréable »…

 

PIEDS NUS, COMMENT MAÎTRISER SA SENSIBILITÉ SUPERFICIELLE ?

 

On l’a dit, le pied, chez l’adulte, n’est pas habitué à être au contact du terrain extérieur, et encore moins à s’y mouvoir dans le cadre d’un effort de vitesse, donc d’appui renforcé.

 

La première chose est donc déjà d’habituer nos corpuscules nerveux à ressentir ce contact : en marchant déjà, tout simplement… En ne se crispant pas si un élément déclenche une douleur, mais simplement en levant immédiatement le pied : c’est un premier pas vers la « foulée légère », l’appui bref qui n’a pas le temps d’être vraiment douloureux

 

Et là commence un assez long travail qui, par la répétitivité et l’augmentation du temps quotidien de contact pieds nus, va tout simplement entraîner un épaississement des capitons plantaires qui vont isoler la profondeur du pied et permettre des appuis plus forts lors de la course sans déclencher de douleur profonde. En fait, courir va bien sur accélérer ce processus : à chacun de doser sa progression.

 

Parallèlement, la peau va devenir moins sensible par adaptation du système nerveux qui va saturer en recevant de multiples stimuli sensoriels et ainsi « dédramatiser », banaliser et atténuer cet état de fait. Du coup, le stress sera bien moins ressenti et les réactions de tensions devenir également de moins en moins importantes… C’est ainsi que la sensibilité douloureuse régresse considérablement.

 

Et au fil… des semaines, la confiance va venir parallèlement à cette tolérance progressive. Et, connaissant les motivations du coureur, on ressent forcément à un moment donné de prise de confiance, la démangeaison de l’accélération : c’est parti !!!

 

Une alternative intéressante pour les sujets vraiment craintifs ou irrépressiblement sensibles (en fait peu sécurisés) : la « chaussure » minimaliste, comme par exemple la sandale huarache. Une très fine semelle de l’ordre de 3 mm, sans talon bien sur : du « comme pieds nus » au niveau de la qualité des appuis, mais sans le contact direct, rendant les cailloux plus « barefoot friendly » ! Un laçage facile à mettre en place, comme le font depuis des siècles les indiens Tarahumaras.

 

Ainsi, on ressent parfaitement les appuis, les capitons « travaillent », mais on élimine dans cette phase de début la sensibilité douloureuse parasite que l’on craint ou que l’on refuse d’emblée. Le temps et l’astreinte du coureur feront tout le reste. Le choix aussi : on ne courra bien sur peut-être pas pieds nus (rien n’y oblige, seulement on ne connaîtra pas non plus tout ce qui va suivre…), mais on entre déjà dans la catégorie des coureurs « minimalistes », et notre squelette s’apprête déjà à nous dire merci !

 

QUEL INTÉRÊT A COURIR PIEDS NUS ?   QU’EST-CE QUE CELA PEUT APPORTER AU QUOTIDIEN  ?

 

L. van Beethoven, dès l’âge de trente ans, est atteint d’une surdité irréversible. Non seulement ce handicap désastreux ne l’empêche pas de continuer à composer, mais il va, malgré le fait de ne plus percevoir aucun son, continuer à bâtir une œuvre aussi monumentale par son volume que par sa qualité…

 

Si l’on peut continuer à travailler la musique malgré le fait de ne rien en percevoir, on peut bien sur parfaitement courir sur le sol sans en ressentir le moindre relief : cela, des millions d’entre nous le font au quotidien, avec des chaussures de running à amorti, et, eux aussi, avec des performances pouvant atteindre des sommets ! C’est un fait. Mais certains autres, pour différentes raisons toutes aussi valables les unes que les autres, peuvent avoir envie d’en savoir plus sur le terrain où ils courent… leur partition musicale, en quelque sorte ! Ils sont une petite minorité, c’est certain, à l’inverse des musiciens qui, dans leur grande majorité, n’imagineraient même pas jouer ou composer sans rien entendre !!

 

Mais peu importe : ces coureurs « curieux » (dans tous les sens du terme !) existent et ils ont une certaine motivation pour cela. Essayons de « décortiquer » ces raisons et d’en comprendre la démarche…

 

Mon modeste point de vue : parce que je cours toujours pieds nus (seule la neige ou un temps extrêmement pluvieux me poussent à chausser mes VFF, juste pour éviter les ampoules !), et depuis pas mal d’années, je pense pouvoir aujourd’hui exposer et développer ce que l’on ressent dans cette activité. Et cela se résume en quelques phrases !

 

Sentir le sol, c’est donner à la course une toute autre dimension. J’ai cessé de fonctionner « au métronome », les yeux rivés sur la ligne bleue des Vosges, sur la montre ou sur les temps inscrits auparavant sur mon avant-bras (c’était au siècle dernier !). Je fixe mon attention sur les quelques dizaines de mètres  que je vais aborder afin de voir où je mets mes pieds… C’est devenu instinctif, je « joue » en permanence à adapter ma foulée et, sans rentrer dans des détails sans objet ici, je « vis mon parcours » parce que je m’attache à en analyser tous les paramètres… Une contrainte ? Non, une autre façon d’utiliser ses yeux et son attention, tout simplement….

 

Non seulement je scrute mon terrain d’activité, mais je le ressens, et c’est là je pense la motivation n° 1 qui m’a conduit à courir définitivement pieds nus. Et qui fait que, même si ce sont de vrais minimalistes, mes chaussures me gênent, comme des lunettes de soleil dans un tunnel sombre !

 

Un mélomane va écouter une œuvre en aimant discerner les différents instruments, un gastronome va mettre un point d’honneur à énumérer les ingrédients du plat qu’il a choisi, un œnologue va reconnaître le cru et son millésime : tout cela n’a rien d’extraordinaire ! C’est le fruit d’une passion et d’un apprentissage souvent assez long… Moi, c’est la course à pied, et je ne cours ni avec mes oreilles, ma langue ou mon nez, mais avec mes pieds. Ce sont mes organes sensoriels privilégiés, et mon privilège,c’est de les utiliser justement dans les meilleures conditions sensorielles : sans rien entre le sol et leur peau !…

 

C’est donc cela, l’intérêt de courir pieds nus ? Oui, c’est tout simple et tellement facile à expliquer !

 

Maintenant, un débat éternel peut être ouvert, et c’est là que, comme je l’avais évoqué il y a quelques temps, il faut comprendre les motivations de chacun et faire preuve de la plus grande ouverture d’esprit et de tolérance. Je conçois très bien qu’un très grand nombre de coureurs trouvent leur raison de courir dans l’accomplissement d’un temps, dans la progression de leurs performances  avant toute autre chose, dans le fait de se mesurer « d’égal à égal » avec les autres compétiteurs ! C’est leur choix, leur raison de courir, et il n’est pas pour moi question de discuter et encore moins de critiquer leur mode de fonctionnement sportif.

 

Je comprends parfaitement leur refus radical à même imaginer un seul instant courir sans chaussures. Je cherche simplement à expliquer le mode de fonctionnement qui est le mien et celui d’un certain nombre de coureurs… « ultra-minimalistes ». Je le fais personnellement assez souvent, surtout après l’arrivée de courses ou à l’occasion d’entraînements en ville, où les questions sont souvent nombreuses à ce propos. Et les échanges sont toujours très sympathiques et, il faut le reconnaître, bien plus éclairés aujourd’hui par tout ce qui a été déjà lu, écrit ou vu sur internet : le sujet essentiel, c’est souvent de « voir » ces coureurs atypiques et de dialoguer de façon explicite et raisonnable.

 

Ce que cela peut donc apporter au quotidien :

-       une simple satisfaction, à l’écoute de plein de sensations,

-      une décontraction, un sentiment d’apaisement nerveux très difficiles à décrire (la relaxation voit dans la course pieds nus à la fois une application – nous y reviendrons surement- et un moyen d’approfondissement…),

-        se sentir en phase avec le terrain et le parcours (je laisse volontairement de côté les notions « énergétiques » ou « philosophiques » que je méconnais personnellement, même si je les respecte tout à fait),

-     mémoriser sur le plan sensoriel un certain nombre parcours de training et « jouer » à progresser, à faire mieux en fonction du ressenti, à utiliser cette expérience sur des terrains nouveaux, à gagner en intuitivité (c’est ma passion bien précise !)

 

Alors, courir avec des chaussures ? Non, merci !… Si vous m’avez lu jusqu’au bout, j’espère que vous comprendrez mieux les motivations de ceux qui vivent notre sport commun, mais pieds nus sur le bitume ! Ni des masos, ni des héros, ni des gourous : juste des êtres… plein de sensibilités !!

 

Maintenant, parlons en si vous le voulez...

 

(Article publié le 3 Août 2011 sur le site WANARUN : www.wanarun.net)

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 10:06

 

 

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Richard et moi nous sommes connus par l'intremédiaire de la BRS France, alors que je n'étais même pas encore complètement installé à Lyon ! Il appliquait, tout seul, les principes de Ken Bob Saxton en potassant 'Barefoot Running Step by Step"... Preuve supplémentaire qu'une initiation peut se faire avec de saines lectures : son résultat est excellent, tout simplement !

 

Nous avons couru pour la première fois au Parc de la Tête d'Or : 8 km bouclés facilement, pieds nus,avec la même aisance chacun : j'étais vraiment surpris du résultat, lui qui se disait ancore assez peu expérimenté...

 

Nous avons largement récidivé depuis, un peu sur tous les terrains, et son excellente foulée est très concluante, même sur les chemins assez difficiles du Parc de la Feyssine.

 

Dernièrement, nous avons couru 12 km en partie sur les pistes des Quais, pourtant assez agressives compte tenu du rythme du jour, et pour terminer sur la "moquette" que semblait être, finalement, les trottoirs... Super !

 

Richard prépare le marathon du Run In Lyon d'octobre prochain, je me contenterai pour ma part du 10 ou du semi, d'autres amis ont déjà prévu de nous y rejoindre. Il nous livre pour le moment un très intéressant classement des parcours qu'il a testés assidument depuis un an. Le voici :

 

 

" Bonjour amis barefooters sur Lyon!


Après 12 mois d'expérience, voici mon classement d'endroits 'barefoot friendly' sur Lyon:

 
1. Parc de la Tête d'Or : grand choix de parcours, toutes surfaces. Tous les coureurs font un boucle sur l’extérieur du parc, surface un peu dur pour débutants mais bon entrainement pour apprendre à courir "tout doucement". A l'interieur du parc, revêtement va d'agréablement lisse à terriblement pointu. A expérimenter ! Lieu très fréquenté par le public, préférer les horaires matinaux ou tardifs.

 
2. Parc de la Feyssine : une fois au parc, beaucoup de sentiers et pelouse, même des chemins en lattes de bois. Bon endroit pour s'entrainer sur toutes surfaces. Beaucoup moins de monde qu'à la Tête d'Or.

 
3. Berges du Rhone : jusqu'à 15 km aller-retour de piste cyclable, idéal pour courir en général. Parcours très agréable et pittoresque. Toutefois, surface pas très lisse donc fait mal aux pieds en très peu de temps, même aux barefooters expérimentés. Parfois des détritus, dûs au public nocturne des berges (ndlr : le nettoyage est quand même effectué quotidiennement).

 
4. Parc de Gerland : au bout des berges du Rhône, petit parc agréable, même commentaires que Parc de la Feyssine.

 
5. Trottoirs par quartier : les trottoirs à Lyon sont idéaux pour s'entrainer barefoot. Propres, lavés très souvent, et les fameux "bouts de verre" sont souvent visibles de loin. Éviter centre ville (Lyon 1er) à cause de tout ce qu'il peut y avoir par terre. Lyon 2 et le"Vieux Lyon", beaucoup de pavés, agréable ou désagréable selon les goûts !. Bon quartier pour barefoot : Lyon 6e, trottoirs très lisses et propres.

 
6. Il existe une piste cyclable entre Parc de la Tête d'Or et le Grand Parc de Miribel Jonage. J'ai fait cette piste pieds nus et elle est très agréable, sauf une partie (devant les Puces de Villeurbanne) ou il y a beaucoup de déchets par terre. Le piste fait 20 km aller-retour ! Le parc de Miribel est énorme avec une nombre infini de parcours possibles. Il existe une course dans ce parc au mois de novembre, 10,15, 22, et 30 km."

 

 

Un grand merci à Richard pour ce premier recensement expérimenté et commenté des sites de barefoot running sur Lyon même.

 

Je tiens pour conclure à souligner le soin apporté par les services de  voirie en matière de propreté et d'hygiène,qui assurent quotidiennement, au moins sur les trottoirs, un arrosage efficace : avant huit heures du matin, par temps chaud, courir pieds nus sur le pavé fraîchement humide est un vrai bonheur...

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 12:15

 

 

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photo : la rue Garibaldi, l'un des axes les plus longs de Lyon.

 

10 km 140 , TRES PRECISEMENT !

 

Et voici le parcours :

 

Départ de l'angle Garibaldi / Gambetta (comme cela, vous savez où j'habite...). Remontée du Cours Gambetta : pieds nus sur les trottoirs qui viennent d'être arrosés, c'est plutôt génial comme début (il faut souligner le soin apporté à l'hygiène publique en ville, ça n'est pas négligeable pour notre sport !)

 

Un petit crochet Jean Jaurès - Berthelot pour rejoindre le Quai Claude Bernard et atteindre le KM 3. Avec quelques petites accélérations pour respecter les feux, tout droit direction l'entrée de la Tête d'Or.

 

J'atteints le KM 6, mais aujourd'hui, pas de parc, rien que du trottoir... Je longe le parc, sur le Boulevard des Belges, puis c'est le trajet retour par la rue Garibaldi pour effcetuer les quatre derniers kilomètres...

 

Au total, un très agréable tracé, de grandes lignes droites où les variations d'allures peuvent être réalisées à la carte. Le sol est très roulant, un asphalte de bonne qualité avec quelques passages pavés qui rompent la monotonie du "trop de confort" !!  Que du bonheur, quoi...

 

Un 10 km urbain pieds nus 3*** !!...

 

Le tracé GPS du parcours sur Dailymile  :  http://www.dailymile.com/routes/768232-running-route-in-lyon-fr

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 11:41

 

 

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                                              Parc_de_la_Tete_d-Or_-_7.JPG

 

Le tour du Parc mesure 3,81 km, mais il existe un certain nombre d'allées secondaires qui permettent d'augmenter ou de diminuer cette distane à volonté.

Le revêtement sur les grandes allées principales est un bitume un peu rugeux, et du gravillon assez fin sur les trajets secondaires et les zones d'attractions centrales.

On peut assez aisément courir pieds nus, avec toutefois un entraînement préalable car le bitume est un peu échauffant pour des peaux insuffisamment préparées. Mais l'alternance gravillon et la possibilité de distance "à la carte" permet d'effectuer des parcours très accessibles au débutant.

La fréquentation est très sportive et peu importante en début et fin de journée, avec des amplitudes horaires très intéressantes (6 h 30 - 22 h 30 en haute saison !). Seul point noir : le stationnement très difficile... mais un bus dessert  l'entrée principale.

 

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 17:03

 

 

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266648 211908552185414 138025032907100 607079 6200353 oc c7ec86616bae4d949394bd475883730e 7aUrban Raid, au Stade Suzanne Lenglen, et dans les rues d'Issy les Moulineaux. Comité d'experts ce matin pour la première édition  de ce running en ville. Organisé et testé par Christian harberts (webmaster de BRS-France), le parcours était articulé entre la piste du Stade, les rues du quartier, l'Ile Saint-Germain et les quais de la Seine. Sympathique running avec Virginie Batoche et Sébastien Romaire (membres de la Runnosphère), en chaussures minimalistes, Christian et moi, pieds nus naturellement !...

par Daniel A. Dubois

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 12:23

 

 

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                                              DSC 0014a J'ai toujours couru pieds nus sur des sols confortables : piste d'athlétisme au début de ma transition sans chaussures, puis route et chaussées des villes quand je suis passé "hors stade". Je suis arrivé récemment dans la région Rhône-Alpes et me suis retrouvé sur des sentiers peuplés de cailloux et de racines. C'était l'occasion d'utiliser à fond la relaxation "pain killer" que j'avais déjà testée dans d'autres circonstances... Du coup, les premières expériences sont enthousiasmantes : les cailloux ne sont pas si agressifs, j'apprends encore à gérer les descentes, et les sensations sont géniales. Inspiré par Erwan Le Corre, je découvre autre chose que le bitume et le feeling du trail, pieds nus, c'est super !!


par Daniel A. Dubois

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 10:36

 

 

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                  La Celle 2Cernix-P1120695aaLa Celle 3 Première course sous les "couleurs" de la BRS-France : les 10 km de La Celle-Saint Cloud le 25 juin 2011. Deux coureurs pieds nus, Christian Harberts et moi, parmi les 200 participants... Une première signalée au micro par le speaker, une vidéo de Virginie Batoche (qui effectuait sa reprise, en chaussures minimalistes) et un compte-rendu dans Jogging International.

par Daniel A. Dubois

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 16:32

 

 

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                                                       41816Convié par le quotidien "Ouest-France" à parler du barefoot running et à réaliser quelques photos, c'est le mythique Circuit Bugatti, celui des 24 heures du Mans, qui a servi de cadre à ce reportage. J'ai pu effectuer un tour de piste (4 km 305 très exactement), pieds nus bien sur. Résultat : un super reportage la semaine suivante, et en prime quelques heures de décapage laborieux de mes "semelles" !! La gomme des pneus laissée sur la piste par les bolides, et bien fondue sur l'asphalte chaud de ce mois d'août, était un vrai tatouage !...

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Présentation

  • : Le blog de Daniel A. Dubois
  • : Mon sport, c'est la COURSE A PIED. J'ai simplement la particularité de COURIR PIEDS NUS. Sur route essentiellement : maintenant en catégorie V3, après les marathons, je cours pour mon plaisir, sur route et en forêt. Et J'ECRIS ! Auteur d'un livre, et chroniqueur web sur différents sites de course à pied : Wanarun.net, U-run.fr, U-trail.com,.. Je mets sur ces sites mes connaissances d'Ostéopathe du Sport au service des internautes coureurs qui me lisent et m'y posent leurs questions !
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